
Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’assister à une conférence sur le « Zéro Déchet » animée par la papesse de ce mode de vie, j’ai nommé Béa Johnson. Ce rendez-vous était organisé par l’équipe de « Zéro l’Épicerie » dont l’objectif est d’ouvrir l’été prochain une épicerie zéro emballage proposant des produits en vrac dans le centre-ville d’Orléans.
J’avais découvert le parcours de cette expatriée aux États-Unis dans un reportage télévisé consacré au développement durable et à la gestion des déchets dans le monde. Intriguée par sa vision alternative de la consommation, j’ai ensuite lu son livre sorti en septembre 2013 et j’ai été séduite par sa démarche visant à diminuer les déchets non recyclables qui envahissent notre quotidien. Je n’ai d’ailleurs pas été la seule puisque les initiatives de ce type se multiplient actuellement, comme on peut le voir dans le film « Demain« , le reportage « Ma Vie Zéro Déchet » diffusé récemment dans l’émission Infrarouge ou encore le blog de la « Famille Zéro Déchet » dont le livre paraitra le 3 mars.
Béa, elle, a réussi le tour de force de réduire les déchets non recyclables de son foyer à un bocal en verre par an ! Et ce tout en conservant un mode de vie moderne avec son mari, ses 2 fils et leur chien dans une charmante maison de la banlieue de San Francisco. Rien à voir avec le cliché de l’écolo en mode baba cool : en fait Béa est plutôt chic et glamour et ça, c’est plutôt chouette pour s’identifier à elle.
Pour faire simple, sa méthode pour réduire les déchets est basée sur les 5 principes suivants [les 5R en VO] :
Refuse, Reduce, Reuse, Recycle, Rot
Soit en français dans le texte (et dans l’ordre) : refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter.
Pour mieux comprendre, Béa nous donne quelques explications dans une petite vidéo :
En pratique, voici ce que ça donne au quotidien :
1 – On refuse ce dont on n’a pas besoin : sacs plastiques, sachets, prospectus, objets publicitaires, etc.
Pour moi, c’est l’étape la plus facile à mettre en œuvre : je prends un cabas quand je vais faire mes courses ou le marché, j’ai toujours un tote bag plié dans mon sac à main quand je fais du shopping, j’évite d’utiliser des sacs plastiques pour mettre les fruits et légumes dans les supermarchés, je ne prends plus les flyers qu’on me donne dans la rue, j’ai mis un « stop pub » sur ma boîte aux lettres…
2 – On réduit ce dont on a besoin et qu’on ne peut pas refuser : on simplifie sa vie en conservant l’essentiel et en privilégiant la qualité à la quantité.
Ici, ça se complique un peu car cela va totalement à l’encontre de notre société de consommation. De mon côté, j’essaie d’acheter moins et mieux mais ce n’est pas toujours facile : limiter les emballages en achetant des produits en vrac, privilégier les contenants en verre (100% recyclable), faire le vide chez soi en se séparant dont on n’a pas besoin, acheter et vendre d’occasion…
3 – On réutilise ce qu’on consomme et qu’on ne peut ni refuser, ni réduire : on essaie de remplacer ce qui est jetable par une alternative réutilisable.
Par exemple : faire ses courses avec ses propres sacs, utiliser des torchons au lieu du papier essuie-tout, réhabiliter les mouchoirs en tissus…
4 – On recycle ce qu’on ne peut ni refuser, ni réduire, ni réutiliser : faire le tri sélectif, collecter les matériaux spécifiques (ampoules, piles, etc.) et les déposer dans les points prévus à cet effet.
Ici, c’est plus simple puisqu’on commence à avoir l’habitude de trier nos déchets. En revanche, l’idée est de trier le moins possible en limitant en amont l’entrée des déchets dans notre foyer (étapes 1, 2 et 3).
5 – On composte le reste (matières organiques) : épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, café et même cheveux ou poils d’animaux.
Évidemment, c’est plus simple quand on a un jardin ou un espace extérieur ! Pour ceux qui n’en n’ont pas, certaines collectivités mettent à disposition des bacs à compost et il existe désormais des composteurs d’appartement. En ce qui me concerne, j’ai prévu d’installer un lombricomposteur sur mon balcon au printemps.
Évidemment, le problème majeur reste le suremballage des produits par les industriels… Mais j’ai la conviction que si chacun se met à consommer d’une façon alternative et durable, cela contribuera peu à peu à faire changer les choses.
Je vous reparlerai prochainement de ce sujet qui me tient à cœur sur le blog.
Et vous, la « tendance zéro déchet », ça vous parle ?
Salut 🙂
Je t’oriente aussi vers l’interview radio que j’ai réalisé de Béa Johnson (c’est la numéro 2) : https://soundcloud.com/justinedit/sets/mouvements-0
Dans ces chroniques j’intervie les acteurs du changement, d’autres sont à venir !
Sur la page FB associée je présente mes initiatives, étant zéro déchet depuis juillet : http://www.facebook.com/mouvements0/
A bientôt 🙂
Merci Justine, je vais aller voir ça